Plus de 150 pays ont signé la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques au "Sommet de la Terre" à Rio, en juin 1992. Ils reconnaissent, ainsi, que les changements climatiques sont « une préoccupation pour l’humanité tout entière ». Ils proposent de mettre en place une stratégie mondiale pour "préserver le système climatique pour les générations présentes et futures". Les gouvernements devenus Parties à la Convention essayeront d’atteindre le but de stabiliser "les concentrations de gaz à effet de serre dans l'atmosphère à un niveau qui empêche toute perturbation anthropique (provoquée par l’homme) dangereuse du système climatique".
La Convention offre un "cadre" dans lequel les gouvernements peuvent travailler conjointement pour développer des nouvelles politiques et programmes qui auront de grands effets sur la manière dont les personnes vivent et travaillent. Il s’agit d’un texte soigneusement élaboré et qui reconnaît les préoccupations spécifiques des différents groupes de pays.
La Convention souligne que les pays développés sont les principaux responsables par les émissions passées et actuelles et doivent, en conséquence, entreprendre les mesures pour combattre les changements climatiques ; que le premier engagement des pays en développement doit être leur développement social et économique, et que leur quota d’émissions mondiales totales doit augmenter à mesure qu’ils se développent ; que des États dépendants économiquement du charbon et du pétrole auront des difficultés si la demande d’énergie change ; et que les pays ayant des écosystèmes fragiles, comme les petits pays insulaires et arides sont particulièrement vulnérables aux impacts prévus dus aux changements climatiques.
En tant que Parties à la Convention, les pays développés et les pays en développement se sont engagés à :
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Soumettre à l’appréciation de la COP des inventaires nationaux des émissions anthropiques par leurs sources et de l'absorption par leurs puits (processus et activités qui absorbent les gaz à effet de serre de l’atmosphère, en particulier les forêts et les océans).
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Développer des programmes nationaux pour l’atténuation des changements climatiques et l’adaptation à ses effets.
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Renforcer la recherche scientifique et technologique et la surveillance systématique du système climatique et promouvoir le développement et la diffusion des technologies pertinentes.
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Promouvoir des programmes éducatifs et de conscientisation de la population sur les changements climatiques et leurs effets possibles.
Les pays développés assument un certain nombre d’engagements supplémentaires, qui leurs sont exclusifs, les plus important étant:
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Adopter des politiques destinées à limiter leurs émissions de gaz à effet de serre, protéger et augmenter leurs puits et "réservoirs" de gaz à effet de serre. Ils se sont engagés à ramener leurs émissions aux niveaux de 1990 jusqu’à la fin de cette décennie et doivent rendre compte de leur progrès à la COP. La Conférence des Parties révisera la mise en œuvre et l’adéquation de cet engagement au moins deux fois au cours de la décennie 1990-2000.
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Transférer des ressources technologiques et financières aux pays en développement, outre l’aide déjà accordée, et encourager les efforts de ces pays pour la mise en œuvre des obligations découlant de la Convention.
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Aider les pays en développement particulièrement vulnérables aux effets néfastes des changements climatiques à faire face au coût de leur adaptation aux dits effets.