Tandis que le climat de la Terre a toujours varié de manière naturelle, la grande majorité des scientifiques croie maintenant que l'augmentation des concentrations de "gaz à effet de serre" dans l'atmosphère, résultant de la croissance économique et démographique au cours des deux derniers siècles depuis la révolution industrielle, est en train de supplanter cette variabilité normale et mènent au changement irréversible du climat. En 1995, le Deuxième Rapport d'Evaluation du Groupe Intergouvernemental d'Experts sur l'Evolution du Climat (GIEC, IPCC en anglais) a confirmé que "le bilan de l'évidence suggère qu'il y ait une influence humaine perceptible sur le climat global". Le Rapport a projeté que les températures de surface moyennes globales augmenteraient de 1 à 3 °C vers 2100, la vitesse du changement le plus rapide depuis la fin de la dernière période glaciaire, et que les niveaux moyens globaux de la mer monteraient de 15 à 95 centimètres d'ici 2100, causant l'inondation de beaucoup de zones côtières basses. Des changements des configurations de précipitations sont également prévus, augmentant la menace de la sécheresse, des inondations ou des orages intenses dans beaucoup de régions.
Le système climatique est complexe, et les scientifiques ont encore besoin d'améliorer leur compréhension de l'étendue, du rythme et des impacts du changement de climat. Cependant, ce que nous savons déjà nous alerte sur les impacts négatifs potentiellement dramatiques des changements climatiques sur la santé humaine, la sécurité alimentaire, l'activité économique, les ressources en eau et les infrastructures physiques. L'agriculture pourrait être sérieusement bouleversée, menant à la chute des rendements des récoltes dans beaucoup de régions. Les maladies tropicales risquent de s'étendre; la zone géographique de transmission potentielle de la malaria, par exemple, pourrait augmenter de près de 45% de la population mondiale aujourd'hui à environ 60% dans la deuxième moitié de ce siècle. L'augmentation du niveau de la mer et les modèles changeants du temps pourraient également déclencher des migrations de grande échelle en provenance des zones plus sérieusement affectées. Tandis que personne ne pourra échapper au changement du climat, ce sont les populations et les pays les plus pauvres qui seront les plus vulnérables à ses impacts négatifs.
Le Troisième Rapport d'Evaluation du GIEC, qui sera publié en 2001, présentera les dernières informations sur la science des changements climatiques, ses impacts et les options de réponse.