La 3ème Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques aura lieu à Kyoto, du 1er au 10 décembre. Le principal objectif de cette Conférence est la négociation et l’adoption d’un nouvel accord international qui assurera la réduction des émissions de gaz à effet de serre, afin d’éviter le réchauffement de la planète. L’impact que le phénomène du réchauffement global pourra avoir sur la vie terrestre, si les mesures nécessaires pour l’écarter ne sont pas prises dès maintenant, justifie le vif intérêt que cette Conférence éveille partout dans le monde.
En cherchant des solutions à un problème environnemental de nature essentiellement globale, la Conférence de Kyoto représente un défi pour la communauté internationale, en ce qui concerne la construction du développement durable sur la base du principe de responsabilités communes mais différenciées, établi lors du Sommet de Rio.
La communauté internationale attend de Kyoto un engagement ferme en faveur de la protection du système climatique de la planète, et par conséquent de la qualité de vie voire de la survie des générations futures. Au cours des négociations de Kyoto les pays développés, responsables de la plus grande part des émissions de gaz à effet de serre, devront indéniablement faire face à la responsabilité de réduire leurs émissions à des niveaux qui éviteront les graves retombées sur changement climatique. Dans ce sens, nous espérons que les pays développés respecteront l’engagement international adopté à Berlin il y a maintenant deux ans, et qu’ils mèneront à la résolution d’un problème environnemental provoqué notamment par leurs modes de production et de consommation non durables.
Grâce surtout à son système énergétique essentiellement non polluant, basé sur l’exploitation de sa capacité hydroélectrique et de carburants propres, le Brésil a peu contribué au scénario mondial des émissions de gaz à effet de serre. C’est, incidemment, le pays dont les émissions ont présenté la plus forte réduction en valeurs relatives. Cependant, nous sommes conscients que les conséquences de l’augmentation de l’effet de serre sur le monde et, en particulier, sur notre pays pourront s’avérer très lourdes. Dans ce contexte, le Brésil suit très attentivement les débats internationaux sur les changements climatiques et cherche à apporter une collaboration fructueuse aux complexes négociations concernant le futur accord international qui sera adopté lors de la Conférence de Kyoto.
Dans le but de contribuer à la réussite des négociations, le Gouvernement brésilien a présenté à la Conférence sa propre proposition. Un de ses éléments principaux est l’établissement d’un rapport direct entre les émissions de gaz à effet de serre et l’augmentation da la température moyenne de la planète. Le Brésil propose également la mise en place d’un "Fonds de développement propre" basé sur le principe du pollueur-payeur et dont les ressources permettront la participation équilibrée et volontaire des pays en développement aux efforts internationaux de lutte contre les causes de l’augmentation de l’effet de serre. Je m’aperçois avec plaisir que la proposition brésilienne suscite un vif intérêt chez les autres pays participant aux négociations de Kyoto.
Je voudrais, pour finir, exprimer mes vœux de réussite du Sommet de Kyoto. Je suis sûr que les négociateurs feront de leur mieux pour aboutir à une solution qui sera à la hauteur du défi du réchauffement global, afin que nous puissions léguer aux générations futures une planète délivrée d’un tel danger.