Le processus qui a démarré avec l’idée de construire une page web sur les changements climatiques est devenu beaucoup plus intéressant que nous l’avons cru au début. Il a renfoncé la compétence de la coordination et contribue à décentraliser la préparation de la Communication Nationale permettant ainsi un rassemblement de toutes les institutions concernées indépendemment du lieu où elles se trouvent. D’une manière générale, l’internet est un nouveau moyen qui peut essayer d’assurer la qualité et la confiance à ce travail, facilite la sensibilisation du public, augmente l’efficience, permet que les informations se répandent et surtout une compréhension plus approfondie de la Convention et sa mise en oeuvre au Brésil.
Il est évident que les informations disponibles sur le changement du climat via internet n’assure pas que toutes les objectifs cités ci-dessus soient atteints. Cette idée n’est qu’une semence lancée au vent. Nous ne savons où elle sera et autant moins si elle germera. Actuellement, il y a des graves inconvénients , par exemple, l’accès à l’internet au Brésil qui est encore limité à une petite partie de sa population. D’autre côte, la question des changements climatiques, à la phase où elle se trouve, engage les scientifiques et les spécialistes techniques qui ,en général, se servent de l’internet. On vient de développer cette idée et dans les années prochaines il y a beaucoup à comprendre au sujet de son pouvoir.
Une brève description des principaux résultats atteints à partir du développement du site brésilien :
Le renforcement de la Coordination
L’entretien du site donne davantage de la légitimité à la coordination. Cela signifie que le Ministère des Sciences et de la Technologie est l’organisme brésilien chargé de la mise en oeuvre de la Convention mais il est aussi le "porte-parole" de tous les pas faits vers cette mise en oeuvre. La page web est le lieu où l’information peut être donnée et obtenue, 24 heures sur 24, sept jours par semaine en établissant une chaîne formelle à rassembler et à divulguer les informations. Elle rend possible aussi que les attributions de la coordination soient claires, que l’on sache qui est qui chez cette institution et que le public soit renseigné par rapport à leurs questions et leurs demandes.
Le site permet un travail collectif , étant cependant sous la responsabilité de la coordination. Il donne une vue d’ensemble du développement du travail et du niveau d’activité des institutions et spécialistes concernés. Il permet aussi l’identification des difficultés en créant un forum nouveau à la sollution des problèmes et à des nouvelles approches. Rendre disponible le travail développé par les institutions et les spécialistes via internet est , à la fois, un moyen d’exposer les institutions et les participants eux-mêmes. Cela crée, dans le processus, une compétition par rapport à des informations meilleures et plus complètes, ce qui contribue à la qualité du travail.
À l’égard du caractère collectif du travail, le processus devient plus facile vu que les responsabilités sont clairement définies. Dans le site, il y a la possibilité de faire un rapport entre chacune des parties du travail et le coordonnateur (institution/spécialiste) responsable de l’activité réalisée. Cette assignation de tâches implique déjà une responsabilité (et encore plus important, l’acceptation) par rapport au développement technique et à la préparation des documents, outre la reconnaissance de la part des autres institutions indépendamment de leur participation dans le processus.
Décentralisation
Les grandes distances entre les principales villes du Brésil a été la plus grande difficulté qui nous avons trouvé. L’internet en est la sollution à condition qu’il existe un réseau de télécommunications efficient, ce qui est un inconvénient par rapport à l’idée de s’en servir. Mais les réseaux se développent rapidement d’où son épanouissement , le nombre des usagers brésiliens et des sites en augmentant exponentiellement. Pour en donner quelques exemples: nous avons estimé qu’à partir de mars 1996, il existerait à peu près 280.000 usagers et 200 pages web au Brésil. Trois mois après, des nouvelles estimations ont montré l’existence d’environ 450.000 usagers et 4000 pages brésiliennes. Il est prévu (si l’on considère l’utilisation de la télévision par câble et des portables) qu’il y aura, jusqu`au mois de décembre 1996, plus de 1.000.000 de personnes connectées à l’internet dans le Brésil. Ces estimations se fondent sur le nombre des serveurs brésiliens et la supposition que dix usagers en moyenne soient connectés à chacun d’eux.
Les conditions du réseau s’améliorent. Il en existe un de grande vitesse à Brasília (6Mbs/fibre optique) faisant une connection très rapide entre Brasília/Belo Horizonte/ Rio de Janeiro/São Paulo (2Mbs). Quand l’accès est fait à travers des réseaux de télécommunication anciens (c’est le cas des petites villes), le problème concernant la petite vitesse persiste.
Le réseau actuel atteint toutes les régions et connecte les plus importantes villes du Brésil. Voilà un avantage pour le site des changements climatiques qui facilite la démarche dans le sens d’engager un plus grand nombre de personnes et d’institutions – y compris celles qui n’auraient pas une autre manière d’y participer. La demande d’un élève du deuxième dégré qui visitait notre page à São Leopoldo, une petite ville du Rio Grande do Sul (sud du Brésil) est un exemple significatif. Il n’existe pas un mécanisme traditionnel qui puisse engager les personnes qui se trouvent éloignées des grands centres et institutions. L’internet peut le faire, quoique d’une façon encore limitée.
L’internet rend possible le contact suivi entre les experts. Dans ce sens, elle peut faciliter le développement d’un travail collectif en raccourcissant les distances, les coûts et le besoin des voyages et des rencontres.
La divulgation via internet peut augmenter la qualité et la confiance à ce travail. Elle assure la transparence: toute information est disponible à tous les intéressés; c’est un moyen de recevoir les commentaires des spécialistes qui ne sont pas engagés directement , mais qui sont désireux d’en participer, une fois que les versions sont disponibles depuis le début du travail. Cela s’applique aux spécialistes de tous les secteurs, de celui de l’énergie à celui de la gestion des déchets, étant une manière de parvenir à une révision approfondie du travail de façon décentralisée et complète. Cette situation idéale demande que les spécialistes sachent de l’existence du site pour qu’il puisse être révisé périodiquement. Mais la publication régulière de notices dans les journaux de portée nationale et dans les revues scientifiques se présente comme une sollution favorable.
La possibilité de traiter les informations (dans un effort d’assurer la qualité et la standardisation) et les discussions sur les points de vue conflictueux sur des sujets politiques sont encore des caractéristiques rélevables.
La Sensibilisation du Public
Le besoin le plus grand et le plus urgent qu’on a eu pendant l’étape initielle du travail concerne l’indisponibilité des informations sur les changements climatiques et leurs questions intrinsèques en langue portugaise. Une manière d’attaquer ce problème serait d’essayer la publication des textes, ce qui deviendrait très cher même si l’on considère les petites éditions (de 3.000 à 5.000 copies). Nous avons besoin des documents premiers rélatifs au thème, en langue portugaise, comme par exemple, le texte de la Convention dont la publication a eu le concours du Programme des Nations Unies pour l’Environnement – PNUE). Malgré l’importance de cette atteinte, cela ne suffit pas à répandre tous les documents nécessaires à la base du travail.
La disponibilité des textes en portugais via internet requiert un travail intensif et met du temps à le faire. Mais c’est viable si l’on prend en considération les conditions des pays en développement. À la première étape du projet, le texte de la Convention a été le premier document disponible via internet. Celle-ci s’est montré comme une voie efficace à la divulgation de textes importants en portugais partout dans le Brésil, quoique nous soyons encore une fois restreints à l’accessibilité de l’internet.
En suivant le même raisonnement, la préparation de la Communication Nationale en portugais rend possible une participation beaucoup plus grande des spécialistes ainsi que la réception des suggestions une fois que les limitations linguistiques vont en diminuant.
D’autres points importants à considérer en vue de la sensibilisation du public sont les engagements brésiliens dans le domaine de la Convention. L’idée est de la développer à travers l’internet. Au départ, nous n’ avons pensé qu’à faire un résumé de la Communication Nationale et, ensuite, rendre disponible chacun de ses chapitres au fur et à mesure de son accomplissement. Ce se ferait dans une structure se ressemblant à une arbre, où chaque chapitre a autant des niveaux qu’il faut et chaque "feuille" (page web) en est une partie, élaborée en détail et séparément (y compris toutes les informations disponibles telles que la coordination, le nom du responsable, l’institution concernée, son adresse, etc.). La désignation de la coordination de chaque activité sera faite ainsi qu’un premier brouillon de la Communication Nationale brésilienne soit disponible.
Pour en donner un exemple: toute la méthodologie proposée par le GIEC concernant l’établissement de l’inventaire sera mise en pages web. Cette idée donne lieu à une souplesse dans la structure du travail, permetant les ajouts et les modifications à partir des suggestions et des recommandations reçues au début de la préparation de la Communication Nationale.
Une autre caractéristique très importante de l’internet concerne toutes les informations qui sont à seulement un "link" de distance de l’usager. Son utilisation a été programmée à partir des "links" choisis et préétablis comme une autre possibilité d’améliorer la rapidité et de faire voir les informations qui se rapportent.
Dans le site, c’est possible de trouver toute information disponible sur les changements climatiques avec des niveaux de connaissance différenciés qui intéressent soit aux débutants soit aux spécialistes qui peuvent obtenir des informations scientifiques détaillées comme, par exemple, les rapports du GIEC. Il est aussi possible, et d’une manière très simple, d’avoir des hypertextes ayant des informations et des questions rélatives à l’environnement (l’Agenda XXI, le Protocole de Montréal et la Convention sur la Biodiversité). En plus, il y a les documents juridiques qui sont également disponibles via internet, tel que le Décret qui établit le Comité Interministériel pour le Développement Durable (CIDES).
D’autres informations qui permettent une plus large compréhension du rôle et de la compétence des institutions participantes peuvent aussi y faire partie, y compris les pages des institutions nationales et internationales contenant des informations spécifiques dont l’accès est direct aux hypertextes concernés. Cela évite le chemin complexe de la navigation à travers les pages institutionnelles. Au Brésil, il y a aussi les hypermédias où l’on peut trouver les cartes des brûlis au "cerrado"(*) (site EMBRAPA) et les images satellitaires de la forêt amazonienne (site INPE). Ainsi, toute information importante est disponible à travers un hypertexte existante dans le site.
(*) N.T.: "cerrado"- végétation typiquement brésilienne
Une plus grande efficacité
L’idée de construire un site sur le changement du climat signifie, en effet, établir une internet liant toutes les institutions y prenant part, rassambler toute l’ information, les contacts et les directives recommandées à chacun des sujets, y compris toute la documentation première sur les changements climatiques qui sera démandée, ce que serait partiellement à la charge de la coordination – n’ayant pas besoin de personnel affecté à ce service.
L’efficacité s’améliorera au fur et à la mesure de la nécessité des informations. Ce n’est pas cher de répandre les informations sur le plan national ou international. On doit remarquer que l’internet est une voie très rapide de diffusion. Au sujet des engagements brésiliens, elle crée un sous-produit très intéressant: les Communications Nationales (la première et donc, ses mises à jour) peuvent devenir des hypertextes placés dans un CD-Rom, et nous aurons ansi un résultat direct du développement du site.
Une autre caractéristique ayant un rapport direct avec l’efficacité, c’est la modernisation. Les spécialistes faisant partie de différentes institutions devront se servir de l’internet en utilisant le mél, l’envoi des archives, etc., ce qui forcera l’usage d’une technologie plus moderne d’où l’amériolation des conditions de travail chez eux.
L’internet est un outil aux contacts suivis entre les spécialistes d’un seul secteur ou des secteurs différents, en perfectionnant la communication et l’échange des informations, recommandations et commentaires (via mél) dans le Brésil et au-délà des ses frontières.
Une plus grande accessibilité
Un site sur les changements climatiques facilite la coopération bilatérale et multilatérale (transparence, informations, résultats, etc.), aide à la sensibilisation du public et comme nous avons déjà dit, permet la participation des spécialistes non engagés directement (sur le plan national ou international).